La chronique du roman « L’agent des ombres , T6 : Guerriers des lunes » de Michel Robert

Media_httpmultimediaf_qfjua

Ulcéré par la trahison d’Estrée d’Eodh, Cellendhyll de Cortavar, l’Agent des Ombres, tourne comme un fauve enragé dans la citadelle du Chaos. Piégé par son tempérament violent, condamné par Ellvanthyell, l’archimage du Chaos, il reçoit une terrible correction. C’en est trop pour Cellendhyll qui brise l’allégeance qui le liait à Morion, son maître.

L’Ange est libre !

Poursuivi par les forces du Chaos, il se réfugie à Tygarde, palais de Priam, l’Empereur de Lumière. Il ne tarde pas à découvrir que Tygarde est peuplé de faux-semblants. Qui sont ses alliés ? Qui sont ses ennemis ?

Mon avis :

Je voudrais tout d’abord m’arrêter sur la couverture et saluer le travail de Julien Delval. Chaque couverture de L’Ange dessinée par ses soins est toujours un vrai régal. Julien a su retranscrire avec brio le caractère ténébreux de L’Ange. Donc, je lui tire mon chapeau…

Je commencerais cette fois par la fin de ma chronique : Michel met une phrase tout à la fin qui résume à elle seule le chemin parcouru par l’Ange pendant ces six tomes. Je ne la nommerais pas pour laisser le mystère entier mais elle sonne comme un rappel pour le lecteur. Je termine là ma petite parenthèse pour reprendre ma chronique en bonne et due forme.

Ah l’Ange !!!! Enfin de retour parmi le commun des mortels… Nous, pauvres lecteurs qui vivons les aventures de Cellendhyll à travers le récit de Michel. Il a su garder pour notre plus grande joie, le côté obscur et aventureux du premier cycle. Les personnages sont toujours aussi pragmatiques et complexes. Un savant mélange de caractères et de personnalités qui vient pimenter un récit déjà très riche.

Après une énième trahison et une leçon d’obéissance de l’archimage du Chaos qu’il n’est pas prêt d’oublier, Cellendhyll décide de reprendre sa liberté. Arrivé à la capitale de la Lumière, il décide de revoir une vieille connaissance en la personne de Rathe. Il le retrouve au milieu des vignes avec ses inséparables compagnons : Milo, Barrow’ et Nifold. Mais Cell est surpris lorsqu’il revoit Constance de Winter lors d’une de ces visites chez ses compagnons. Là, Michel nous fait découvrir un Ange libre. Je vous avoue que cette facette de Cell n’est pas pour me déplaire. Elle nous donne la sensation de pouvoir le comprendre enfin… Mais c’est juste un leurre car on ne peut pas cerner l’Ange… Jamais.

Mais Cellendhyll sait malheureusement que cette liberté est fragile face à la volonté de Morion, le maître des Mystères. C’est après sa confrontation avec une Ombre dans la cité des Nuages qu’il décide d’accepter l’invitation de Priam, l’Empereur de Lumière en compagnie de son Phénix. Là encore, Michel nous éblouit en nous faisant découvrir le monde qui devait être celui de l’Ange au commencement. La cour de Priam est à l’image de celle du Chaos : un monde de complots et d’intrigues en tous genres. Des préoccupations qui sont à l’opposé de celles de Cellendhyll. Il reste sur ses gardes envers l’Empereur, celui-ci lui cache ces motivations à son égard. Sa liberté est trop récente et précieuse à ses yeux pour se laisser emprisonner dans un nouveau serment d’allégeance.

Entre les machinations à son encontre et la terrible force qui s’éveille dans les Territoires du Nord, Cellendhyll va être loin de couler une existence tranquille. Mais une vie oisive n’est pas pour lui. Oh non !!! Seul l’action lui colle à la peau qu’il le veuille ou non. Telle est la destinée du Hors-Destin.

Michel a su donner des réponses à certaines questions qui étaient restées en suspens à la fin du premier cycle de l’Ange. Mais là, il nous donne encore matière à réflexion. Toujours plus de questions et très peu de réponses… Il sait nous intriguer et nous enivrer à chaque paragraphe, à chaque chapitre. La notion d’en vouloir toujours plus est une constance qui se vérifie à chaque livre de Michel. Je trouve cette performance de sa part vraiment excellente. Le lecteur est inévitablement en alerte maximale tout au long de sa lecture. Le style de Michel est percutant et fluide et, même après tant de livres, il reste un auteur français qui a toujours su suivre la même directive…. De l’action, des lieux magnifiques et des personnages à la hauteur de son talent. Alors ne restez pas là !!!! Courez chez votre libraire….

« Tout pouvoir est une conspiration permanente » Honoré de Balzac.

« Nous n’avons qu’une liberté : la liberté de nous battre pour conquérir la liberté » Henri Tanson.

 

Editeur : Fleuve Noir – Parution : 08 septembre 2011 – Broché : 370 pages – Prix : 19.90 euros


écrit par Pearl