La chronique du roman « La peau des rêves, T1: Nuit tatouée » de Charlotte Bousquet

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Dans les ruines de la Sagrada Familia, Najma, une gitane aux pouvoirs mystérieux, est prisonnière du clan d’Itzan. Pour gagner du temps et retarder son exécution, elle utilise la magie de ses tatouages et raconte des histoires qui prennent vie. Mais qui est-elle ? Pourquoi usurpe-t-elle la place de la véritable cible, Ximena, la fille de l’ennemi juré d’Itzan et des siens ? Les chimères découvriront-elles sa supercherie ?

Tome 1 : Nuit tatouée

Installé dans un ancien théâtre en ruine, le clan du Passage règne sans partage sur le quartier et combat les chimères qui osent s’y aventurer. Cléo, adolescente ombrageuse, voit ses certitudes voler en éclats lors d’un affrontement avec un hybride qui porte sur son poignet un tatouage qui lui est étrangement familier. Hantée par de terribles visions, Cléo n’aura de cesse de retrouver son mystérieux adversaire. Au cours de sa quête, elle devra affronter la haine, la trahison mais surtout son propre désir pour le ténébreux Axel, une chimère ailée…

Il est sorti le 12 octobre 2011 aux Editions Archipel ,collection Galapagos, 230 pages, 14,50€

Mon avis:

Un roman sombre et captivant !


« La peau des rêves, T1 » est un livre d’anticipation, une épopée épique dans un futur lointain au milieu d’un paysage post-apocalyptique. On se trouve dans un Paris dévasté par un cataclysme où, lors de cette nouvelle ère de désastre, des créatures surnaturelles ont fait leur apparition. La plume de Charlotte Bousquet est agréable, fluide et riche. On a du plaisir à découvrir l’histoire à travers ses mots enchanteurs. La cadence est soutenue et jamais ennuyeuse.

L’auteure a su très bien nous dépeindre les paysages et les emplacements qui nous entourent, de ce fait on est totalement immergé dans son univers hostile, violent et complexe, où l’amour n’a pas forcément sa place. L’ambiance est sinistre. Guerre, méfiance, trahison et haine sont omniprésentes. Il faut se battre pour subsister. On a beaucoup aimé le folklore que Charlotte Bousquet a créé en s’inspirant des contes des mille et une nuits et de la mythologie grecque, cela donne un mélange rafraîchissant. L’auteure agrémente également son texte, pour notre plus grand plaisir, avec de nombreux passages de pièces de théâtre tel que Othello et Cyrano de Bergerac. D’ailleurs, ces derniers nous éclairent sur ce que ressent l’héroïne. Néanmoins, par moments on reste dans le flou, ça manque quelquefois d’explications et les transitions sont parfois trop brusques.

En ce qui concerne les personnages, Cloé est le pilier de cette histoire bien que les autres protagonistes aient leur importance et qu’ils soient passionnants. Ils sont cependant moins développés. Cloé est forte, mais avec des failles et des doutes, ce qui la rend crédible et attachante à nos yeux. Elle arbore un mystérieux tatouage qui est lié à son enfance confuse, elle va dès lors remettre ses certitudes en questions et partira en quête de la vérité sur ses origines et sur la symbolique de ce dessin. Elle recherchera Lyn son ennemie, une chimère, qui lui ressemble et porte le même tatouage. Elle espère trouver des réponses en parlant à cette dernière. Cloé devra faire face tout au long du roman à des embûches et devra faire ses propres choix qui ne seront pas forcément les plus simples.


Pour conclure :

Charlotte Bousquet, nous offre un roman prenant avec un monde fantastique où se côtoient chimères, mutants, humains et cannibale qui chacun essaye de survivre sur une terre chaotique et dangereuse. « Nuit tatouée » est plein de suspense, de révélations avec une héroïne énigmatique et qui plaira aux amateurs de fantasy.