La chronique sur « Devil City » de Jana Oliver

9782362310461

Des démons ont apparus à la surface de la terre quand la crise économique a mis le monde à genoux. Atlanta n’a pas été épargnée. Des hommes ont choisi de devenir piégeurs de démons, un métier dangereux et exclusivement masculin. Enfin, jusqu’à ce que Riley, fille d’un piégeur redoutable, décide de devenir elle aussi apprentie piégeuse… Riley devra prouver qu’elle est de la trempe des meilleurs. Ça tombe plutôt bien, les démons n’attendaient que ça…

IL sort le 9 mars 2012 aux Editions Castelmore, 384 pages, 15,20€

Mon avis:

Le style de Jana Oliver est contemporain et mordant. L’atmosphère du livre est assez sombre et glauque avec quelques séquences rudes. Le rythme est relativement lent entrecoupé de quelques scènes d’actions, cela n’empêche pas les pages de défiler toutes seules. L’intrigue est intéressante, originale et mystérieuse. On ne sait pas trop où l’auteure veut nous emmener même après le dénouement. L’univers que Jana Oliver a construit est riche, singulier et créatif  et se côtoient chasseurs, piégeurs, anges, incubes, divers démons, sorcières et Dieu. C’est un monde très varié et curieux. Cependant, on déplore le manque d’informations au niveau des décors et de l’univers qui nous entourent, tout reste évasif. On ne sait pas pourquoi et comment les créatures surnaturelles ont fait leurs apparitions, ni pourquoi la ville est en état de désolation. On ne ressent pas cette misère et cette condition d’urgence à se battre pour survivre. On trouve ça dommage.

En ce qui concerne les protagonistes, ils sont nombreux et peut exploités. Par conséquent on ne s’attache pas à eux mis à part pour deux personnages, Riley et Beck.

Riley est un apprenti piégeur. Elle est combattante, cynique, têtue et indépendante. Bien que le métier de piégeur soit exclusivement masculin, elle veut prouver qu’une femme a sa place dans ce milieu et qu’elle est à la hauteur de son père, qui est l’un des plus grands dans ce domaine. Riley devra se montrer forte et courageuse, car elle fera face à de nombreuses embûches. Certes, elle commettra des erreurs et prendra de mauvaises décisions, mais cela la fera évoluer et rendra son rôle plus crédible. Mais certains de ses choix vont l’entraîner vers un avenir dès plus troubles et obscurs. Heureusement pour elle, elle pourra compter sur trois hommes, Simon, Beck et Oris.

Simon est un apprenti piégeur, il est méthodique, réfléchi et sa foi le guide. Il sera très important pour Riley. On peut trouver Simon très fade, du coup on accroche pas spécialement  avec lui. Beck est plus captivant, c’est un être au passé tortueux qui continue d’entacher son présent et ses perspectives d’avenir. Il sera protecteur envers Riley. Quant à Oris, c’est une figure des plus énigmatique, on le rencontre très peu dans le roman, mais on sent qu’il prendra de l’importance dans la suite.

En outre, nous apprécions de voir l’histoire du point de vue de Riley et de Beck et leurs interactions rendent le livre plus séduisant.


Pour conclure :


« Devil City » manque de profondeur, on a l’impression que c’est une longue introduction pour lancer le second tome. On sent qu’on en est qu’aux prémices, de ce fait à la fin de la lecture, on ressent un goût d’inachevé. On reste avec de nombreuses questions sans réponses. Néanmoins, cet opus met bien en place les bases. C’est un roman sympathique qui se lit vite avec un monde de magie, de monstres, de lutte contre le bien et le mal avec une touche d’humour noir. « Devil City » pourra en séduire plus d’un. En tout cas, on attend beaucoup du second tome, car la saga nous paraît prometteuse.