La chronique sur le roman « Le maître des noms » de Josef Ladik

En 2020 l’État interdit les jeux.

Des « traqueurs » pistent les joueurs clandestins comme des criminels.

Vingt ans plus tard, Anne Ripley trouve un carnet dans le métro. Elle n’aurait jamais dû l’ouvrir. Elle est désormais prise au piège d’une partie terrifiante : résoudre un meurtre en moins de dix jours ou son enfant sera exécuté.

Dans cette société ultrasécuritaire où chaque citoyen est surveillé grâce à une puce implantée sous sa peau, le défi lancé à Anne paraît insurmontable.

Paru le 12 avril 2012. Édition pocket. 596 pages. 8,40 €

Mon avis :

Anne Ripley trouve un carnet dans le métro et ne peut s’empêcher de l’ouvrir. Elle découvre alors l’histoire d’Helia Pyterg et est entraînée malgré elle dans un jeu interdit. 

Dix joueurs y participent, le carnet est le lien entre chacun. Le but du jeu est de découvrir un secret : la réelle cause du décès d’un proche. Le participant a ainsi dix jours pour trouver et dévoiler ce mystère. S’il n’y parvient pas, il doit exécuter quelqu’un pour passer son tour et donner la main au joueur suivant. Afin de s’assurer la bonne volonté de chacun, les organisateurs du jeu tiennent un proche du joueur en otage. Les autorités, ayant des soupçons quant à l’implication d’Anne dans un jeu illégal, décident de la faire suivre par une équipe de traqueurs, bras armés de l’État. Le jeu du chat et de la souris commence…

Josef Ladik écrit ici un roman plutôt lourd. Les descriptions poussées des personnages, des lieux et des systèmes électroniques sont nombreuses. L’histoire manque cruellement d’action. Tout ceci m’a rendu la lecture difficile et j’ai eu du mal à rentrer dans l’intrigue. Heureusement, le récit est mené par des narrateurs différents, ce qui permet d’apporter un peu de rythme.

L’angoisse a du mal à monter et l’on ne ressent pas la peur que l’on devrait éprouver à l’idée de vivre dans un système aussi extrême. Les personnages sont plutôt stéréotypés et pas très attachants. Anne Ripley est une femme avec de fortes responsabilités plutôt volages.

L’équipe de traqueurs est composée de quatre membres : le baraqué, la bombe sexuelle, l’intelligente et le discret. Je déplore le manque de questionnement des protagonistes qui acceptent et même encouragent ce système dont ils sont finalement les jouets.

Pour conclure :

Quoique l’intrigue soit plutôt originale et intéressante au début, l’évolution du récit, surtout la fin, m’a laissée assez perplexe. Je n’ai pas vu l’intérêt des rebondissements à multiples reprises qui, à mon avis, n’apportent rien à l’intrigue et ne font que rendre le récit plus obscur. L’auteur se complique la tâche, je regrette un manque de simplicité.

écrit par Jess