La chronique du roman « La Maison Sans-Pareil, tome 1 : L’oiseau noir » de Elliot Skell

 

Il y a bien longtemps, un Capitaine accosta sur les rives d’une petite ville et décida d’y fonder une grande maison qui ne ressemblerait à aucune autre : la Maison Sans-Pareil. Depuis, de génération en génération, les habitants vivent en parfaite harmonie à l’intérieur de la vieille bâtisse. Jusqu’au jour où le Capitaine est retrouvé mort. Omnia, douze ans trois quarts, ne croit pas à l’accident, alors elle mène l’enquête. D’inquiétantes ombres se faufilent, un mystérieux oiseau noir plane au-dessus des toits. Omnia ignore encore tout des dangers qui la guettent…

Paru le 6 juin 2012. 350 pages. 13 €

Mon avis :

Le Capitaine décède dans une chute et laisse la maison sans maître. Une semaine plus tard, c’est le Majordome qui meurt dans un accident de cheval.

Omnia, jeune Capelan, est témoin d’un événement étrange, elle a aperçu quelqu’un sortir du domaine. Curieuse, elle inspecte les bois et trouve un passage vers l’extérieur qui semble être utilisé par la personne qu’elle a vue. Omnia se doute que quelque chose d’anormal est en train de se produire et commence son enquête. Elle s’expose alors aux représailles d’un personnage insaisissable.

Elliot Skell dresse un décor étrange et fascinant pour cette série : la Maison Sans-pareil. 

Plus qu’une maison il s’agit plutôt d’un domaine sur plusieurs kilomètres carrés faits de bâtisses biscornues, dont les salles portent des noms plus bizarres les uns que les autres (la salle des inclinaisons, la cours des humeurs…), de passages secrets, d’étangs et de bois.

La population y est divisée en deux castes : les Capelan et les domestiques. Le capitaine, un Capelan, dirige la Maison, toujours secondé par son Majordome Bober. Les coutumes à l’intérieur de la maison nous sont inconnues et curieuses. L’atmosphère est plutôt bon enfant et légère.

L’auteur livre un récit très intéressant et rythmé. Son style est clair et plutôt classique. Ses descriptions précises, mais assez courtes permettent de s’imprégner de l’atmosphère insolite du lieu. L’intrigue de cet épisode est assez efficace et plaisante, quoiqu’un peu prévisible.

Elliot Skell met en place le décor et les personnages dans ce premier épisode. Le personnage principal semble être la maison. L’auteur la décrit avec détail sans tomber dans l’exagération. On découvre également Omnia, Capelan de douze ans trois-quart, qui semble différente des autres Capelan. Elle porte un autre regard sur son environnement que ses congénères et elle remet (parfois) en question leur façon de vivre.

Les personnages sont assez comiques et attachants. Je suis curieuse de les voir évoluer dans les prochains volets de la série.

Pour conclure :

Elliot Skell ouvre les portes d’un monde original où le sens commun est différent du nôtre. L’immersion dans la Maison Sans-pareil est très agréable. Une série à suivre ! 

écrit par Jess