La chronique du roman « Le testament des Templiers » de Glenn Cooper

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1129. Lors du Concile de Troyes, Bernard de Clairvaux, directeur de conscience des Cisterciens, use de tout son pouvoir pour faire reconnaître l’ordre des Templiers par l’Église, avant de militer activement pour la tenue de la deuxième croisade en Terre sainte.

2010. Ruac, dans la région de Sarlat. Par le plus grand des hasards, un étrange manuscrit médiéval est retrouvé dissimulé dans les murs d’une abbaye cistercienne. C’est la confession d’un moine, le frère Barthomieu, datée de 1307, année où, sur ordre de Philippe le Bel, les Templiers furent arrêtés et emprisonnés. Hugo Pineau, restaurateur de livres anciens, et Luc Simard, archéologue, travaillent activement sur les messages codés contenus dans le texte. Bien vite, leurs recherches les conduisent dans un immense dédale de passages souterrains, situé sous le village. C’est au coeur de ce labyrinthe, dans une caverne cachée, qu’ils vont tenter de percer les énigmes de Berthomieu et, peut-être, le secret des Templiers. Mais ils ne se doutent pas qu’ils sont ainsi entrés dans un jeu qui va vite se révéler mortel.

Il sort en 2013 aux Editions Pocket. (Image non-contractuelle)

Mon avis:

Après un extraordinaire premier roman, « Le livre des morts » (très chaudement recommandé), et un plutôt pas mal « Le livre des âmes » (souligné plutôt que Glenn Cooper nous revient avec ce « testament des templiers ».

L’auteur nous propose une histoire qualifiée de thriller archéologique et historique par l’éditeur. Cooper sait de quoi il parle, il est diplômé en archéologie, ça tombe bien.

Ne vous focalisez pas sur le titre du roman, il est réducteur par rapport à l’étendue de l’histoire. Le titre américain, « The tenth chamber » (La dixième chambre), est bien plus énigmatique.

Oui, c’est un roman américain, et pourtant, la quasi intégralité de l’action se déroule en France ; premier étonnement. L’auteur a l’air de bien connaître le pays, et le roman n’est pas constellé de poncifs sur les Français ; second étonnement.

Le plus important dans le terme « thriller archéologique et historique » est le mot thriller. Pas de prise de tête avec ce récit, Cooper axe l’ensemble sur l’aspect divertissement avant tout. Mais un divertissement intelligent, parce que basé sur de vraies connaissances et certaines thèses plutôt originales. On reste dans la lignée de ses précédents romans.

L’histoire navigue ente le passé (quelquefois très lointain) et le présent, mais c’est l’intrigue présente qui prime, et jamais l’auteur ne sort de son rythme trépidant. Je le répète, il veut proposer du divertissement avant tout, et son roman est un vrai page-turner qui se lit d’une traite ou presque.

Ce mélange d’Histoire et de thriller fonctionne plutôt bien, le dernier tiers du roman prenant même un caractère très moderne (et plus violent).

Même si cette histoire est un peu inégale et n’atteint pas l’incroyable niveau de son premier roman, elle est vraiment à conseiller à qui recherche un récit sortant un peu des thrillers habituels car elle vous ménagera son lot de surprises.

Et puis un Américain qui fait se dérouler l’action dans notre beau pays ne peut qu’attirer notre sympathie.

 

Ecrit par Gruz