La chronique du roman « La famille d’Arsac, Tome 3 : Aventureuse Constance » de Eléonore Fernaye

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C’est une Arsac, et je tiens de source sûre que l’obstination est un trait de caractère familial…

 

Londres, 1791. Fuyant les sanglantes représailles qui font suite à la tentative d’évasion de Louis XVI, Constance d’Arsac se réfugie à Londres. Bien décidée à rejoindre sa sœur aux États-Unis, elle parvient à convaincre le capitaine John Hadley de la mener à destination. Ce séducteur invétéré n’est pourtant pas du genre à admettre à son bord des passagères non accompagnées. Tout oppose la jolie veuve aux manières aristocratiques et le marin au long cours. Pourtant, ils se sentent irrésistiblement attirés l’un par l’autre.

La traversée promet d’être mouvementée…

Il est sorti le 20 mars 2015 aux Editions Milady, 7.90€.

Mon avis:

Constance et sa mère ont été obligées de fuir la France pour se réfugier en Angleterre, suite à aux évènements qui ont suivi la Révolution. Constance désire rejoindre son frère et sa soeur aux Etats-Unis, et pour cela il faut qu’elle trouve un bateau pour elle, sa mère malade (elle a du mal à supporter la mort de son mari) et sa femme de chambre Mary. C’est alors que Constance rencontre le capitaine John Hadley. Leur position sociale les oppose, mais ils sont tout de suite attirés l’un par l’autre. Luttant contre leurs sentiments, ils passent leur temps à se chercher querelle, ce qui promet une traversée de l’Atlantique non reposante !

Si j’ai beaucoup aimé la première partie du récit, je dois avouer que j’ai fini par m’ennuyer ensuite. L’univers de la mer et la traversée en bateau sont vraiment très intéressant. J’ai aimer voir nos personnages évoluer pendant ce voyage. Se quereller, s’apprécier, se défier. Malheureusement, une fois que le bateau touche terre, leur relation n’est plus aussi savoureuse et l’histoire s’enlise.

L’auteur aborde différents thèmes très intéressants, mais pour certains ils sont trop sous exploités à mon goût. Comme par exemple, les conséquences de la révolution pour la noblesse. On a quelques bribes, mais rien de plus, et c’est dommage. En revanche, la position des enfants illégitimes en Angleterre et l’opposition entre la noblesse et la classe populaire sont des thèmes bien décrits. 

Individuellement, j’ai bien aimé nos deux protagonistes principaux.

Constance est une jeune veuve qui a la tête sur les épaules et qui sait ce qu’elle veut. Ce n’est pas une vierge innocente et cela se ressent à travers sa manière de gérer ses sentiments. C’est un côté de sa personnalité que j’ai apprécié, car peu commun en littérature de ce genre.

Quant à John Hadley, il m’a fait penser au Capitaine Crochet dans la série Once upon a time. J’ai aimé son côté séducteur en apparence désinvolte, mais qui souffre réellement de sa condition de bâtard (même s’il n’est pas le plus à plaindre dans cette situation).

Pourtant, si leurs deux personnalités m’ont séduite, j’ai trouvé que leur relation n’était pas si intéressante que ça. Sans doute cela vient-il du fait que j’ai fini par m’ennuyer à partir de la moitié du livre. Je n’étais plus aussi concernée par ce qui leur arrivait, ni captivée par l’intrigue.

En conclusion, « Aventureuse Constance » a été une petite déception. Je n’ai pas retrouvé les éléments qui m’ont fait adorer le premier tome de la saga (un univers travaillé, un contexte politique exploité, une histoire prenante). En revanche, j’ai beaucoup aimé les personnalités de Constance et de John.

Ecrit par Noémie