L’avis de Noémie sur « 28 jours » de David Safier

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Ghetto de Varsovie, 1942. Mira, 16 ans, sait ce qu’elle risque à franchir le mur et à introduire, en toute illégalité, de la nourriture de contrebande. SS, milices, hyènes en tout genre… Sa malice et ses yeux verts lui ont, jusqu’ici, évité le pire. Mais l’étau se resserre sur le ghetto… 
Lorsqu’elle apprend qu’un vent de résistance souffle parmi la jeunesse, elle décide de se joindre aux combattants. Aux côtés de Daniel, Ben et Amos, elle va prendre les armes et choisir son destin. 28 jours pour résister, vivre et aimer.

Il est sorti le 25 octobre 2018 aux Editions Pocket.

Mon avis:

?« 28 jours » est un roman qui passionne et qui bouleverse. Il passionne grâce aux personnages mis en place par l’auteur et également grâce à sa plume. Il bouleverse parce que ces faits sont réels, parce que cette guerre était terrible.
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?C’est le genre de roman qui m’émeut de manière très particulière. Et même si ce genre de récit sur la seconde guerre mondiale est souvent dur à lire pour moi, je vais au bout de ma lecture, par respect envers ces gens qui ont vécu ces choses horribles, envers les personnes qui les ont aidés, et par extension, envers toutes ces personnes qui sont mortes durant cette période sombre de l’histoire.
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?L’auteur nous pousse aussi à la réflexion sur l’impact psychologique de cette guerre. Ce n’était pas forcément tout noir ou tout blanc pour l’ensemble des populations : les « collabo » (certains partagés entre leur humanité et leur envie de sauver leur famille), les allemands (il n’y avait pas que des « vilains nazis »), les polonais (qui détournaient leur regard du ghetto de Varsovie), et bien évidemment ces millions de juifs exterminés (entre 5 et 6 millions, soit 40% de la population juive mondiale) et les juifs qui ont décidé de se battre malgré leur peur et leur dégoût de tuer.
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?Au delà des aspects historique et psychologique du roman, l’auteur nous offre également une fresque de personnages principaux et secondaires très touchante et très bien travaillée. 
Tout au long du récit, le personnage de Mira se demande quel humain veut-elle être. Elle obtient sa réponse au fur et à mesure des événements : Mira veut être celle qui protège ceux qu’elle aime, celle qui tient tête aux SS, celle qui veut mourir comme elle l’entend et non gazée, celle qui prend les armes.
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?« 28 jours » m’a certes bouleversée et souvent rendue triste, mais il m’a également passionnée et captivée grâce à l’histoire de Mira.